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Moulin de Ramecourt

Le Moulin de la Chaussée de Ramecourt est situé en rive droite de la Brèche sur le hameau de Ramecourt, commune d’Agnetz. Il est situé en bordure de la Départementale 151 à la sortie de Ronquerolles. Son existence est avérée dès l’an 1373. Le droit d'eau a été abrogé par arrêté préfectoral en date du 1er septembre 2015.

L'ouvrage présente une chute d'environ 1.7 m, répartie en plusieurs marches. Il est considéré comme infranchissable pour la faune piscicole. Aujourd'hui, il n'est plus en activité et la Brèche s'écoule en quasi totalité par le bras de décharge.

Une première étude a été menée en 2018-2019. Elle a permis de proposer 2 avant-projets (suppression totale ou aménagement de pré-barrages) mais aucune des 2 propositions n'a été jugée satisfaisante par le comité de pilotage.

En 2021, l'étude a redémarré en vue d'étudier la faisabilité d'une 3ème solution, à savoir un contournement des seuils par création d'un nouveau bras. Cette solution a été validée par les propriétaires du moulin et l'ensemble des acteurs. Elle a ainsi été poussée jusqu'au stade PRO et sera mise en oeuvre en 2023.

Les travaux vont consister à créer un bras de contournement au sein de la propriété. Le bras sera assez long afin de permettre de rattraper la chute sans que la pente du nouveau lit ne soit trop forte.

Après consultation, c'est le groupement CDES / Patoux / Bois Loisirs Créations qui a été retenu pour la réalisation des travaux, avec une maîtrise d'oeuvre assurée par Ingetec. Le projet s'élève à un peu plus de 610 000 € TTC, financé à 90% par l'agence de l'eau Seine-Normandie et 10% par le FEDER.

Les travaux, inscrits au PPRE du syndicat, ont également fait l'objet d'une déclaration aux services de l'Etat.

La première phase des travaux s'est déroulée début février 2023 avec le débroussaillage des emprises et l'abattage de quelques arbres présents sur l'emprise du futur bras. Ces travaux préparatoires devaient en effet s'effectuer avant le 15 mars pour des raisons environnementales (période de nidification).

Les terrassements ont débuté au mois d'avril.

La première étape a consisté à dégager les emprises en abattant un mur de clôture et un petit bâtiment. Les déchets présents ont aussi été enlevés. Cela a permis de piqueter l'emplacement du futur lit.

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Vue depuis l'amont (après démolition du bâtiment)

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Emplacement du futur lit

Les terrassements ont ensuite commencé avec le décapage de la couche de terre superficielle. Cette terre sera gardée sur site et réétalée sur les zones remblayées. Ensuite, le futur lit a commencé à être terrassé, en partant depuis l'aval.

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Terrassement en cours (vue depuis aval)

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Futur lit en cours de création

Le géotextile a été mis en place au fur et à mesure du chantier, ainsi que la recharge granulométrique.

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Futur lit finalisé

Sur l'amont, la fosse de dissipation a été comblée.

Fosse comblée.jpg

Fosse de dissipation comblée

Puis, avant le terrassement de l'amont du lit, des palplanches ont été battues le long du bâtiment. Elles sont en effet nécessaires pour assurer la stabilité du bâti. Au droit du bâtiment, le futur lit sera étroit et les vitesses de courant seront les plus importantes, rendant les contraintes hydrauliques fortes.

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Battage d'une palplanche (le futur lit passera entre les bâtiments et est déjà visible au fond)

Le chantier s'est ensuite poursuivi sur l'amont du site avec la suppression de l'ancienne passerelle (qui sera remplacée) et l'arasement d'un point dur situé sous le pont de Ramecourt.

 

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Vue depuis l'amont, passerelle enlevée

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Arasement de l'ancienne pile sous le pont de Ramecourt

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Arasement de l'ancienne pile sous le pont de Ramecourt

Enfin, le nouveau lit a été mis en eau progressivement, afin de limiter le départ de matières en suspension.

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Mise en eau du lit terrassé

Le nouveau lit créé présente une diversité d'écoulement, favorable à la diversité aquatique. Les banquettes créées se végétaliseront et constitueront un milieu très intéressant pour les insectes et les amphibiens.

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Nouveau lit en eau

Cette mise en eau s'est accompagnée logiquement d'un abaissement du niveau d'eau sur l'amont. La vitesse s'est accélérée ce qui a désenvasé une partie du lit, la rivière reprenant une largeur plus conforme à son débit, largeur que l'on retrouve sur les zones qui ne sont pas sous influence d'un ouvrage. Sur l'amont, des banquettes réapparaissent. Ces banquettes se végétaliseront progressivement, et ne seront sous l'eau qu'en période de hautes eaux.

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Banquette amont exondée suite à l'abaissement

Le Syndicat suivra l'évolution de la zone dans les prochains mois. Si nécessaire, des interventions complémentaires seront menées en 2024, une fois que la rivière se sera rééquilibrée.