La Brèche étant classée en liste 2 au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement, la continuité écologique doit être rétablie au niveau de l’ensemble des ouvrages. C’est le cas au niveau du pont de Saulcy.
Portant l’identifiant ROE 81094, l’ouvrage principal, un seuil en enrochement, ne présente pas de réelle chute mais une pente étalée en enrochement d’une quinzaine de mètres. Le seuil présente une retenue importante, à la fois hydrologique et sédimentaire d’une hauteur de 175 cm. Il est surplombé d’un pont et présente une dalle en béton sous l’eau, vestige de travaux en 1984. La dalle est composée d’enrochements bétonnés sur 2,5m de profondeur. Une palplanche au milieu traverse la dalle dans sa longueur. La Brèche s’écoule en totalité par-dessous le pont. La lame d’eau épaisse d’environ 20 centimètres.
Le seuil est considéré comme infranchissable et doit donc être aménagé.
Les travaux vont consister à abaisser le seuil en créant une saignée au milieu de la dalle et à rallonger la pente en enrochement afin d’aboutir à une pente entre 3 et 4%.
Après appel d’offres, c’est l’entreprise Fudali qui a été retenue. Les travaux ont débuté en août 2018.
Vous trouverez plus de détails dans la note ci-jointe : Fiche projet Saulcy
Réalisation des travaux :
Les travaux ont débuté par l'installation d'un barrage de palplanches et la mise en place d'une buse, afin de permettre de travailler à sec.
La dalle a été mise à sec et les travaux d'arasement ont pu démarrer le 3 septembre. Des contraintes techniques ont cependant ralenti l'avancée du chantier. Il a fallu modifier la technique d'intervention et l'arasement de la dalle a dû être précédé d'une phase d'injection d'un mortier expansif, permettant de la fracturer (photo ci-dessous).
Suite à cette fracturation, les travaux d'arasement ont pu se dérouler. La couche de béton marin présente en surface de la dalle et extrêmement résistante a ainsi pu être enlevée sur une largeur d'environ 4 mètres en quelques jours.
Après la création de la saignée, les palplanches situées au milieu du lit ont été arasées. Le barrage provisoire installé en amont a ensuite été enlevé.
Du fait de l'abaissement de la ligne d'eau à l'amont, des banquettes de vasese retrouvent émergées. Elles se revégétaliseront de manière spontanée au printemps prochain, redonnant à l'ensemble un caractère plus naturel.
Les travaux ont fait l'objet d'un article dans le Parisien du 13 septembre 2018.
Le site évolue favorablement. Ci-dessous une photo de l'aval du pont en 2020 :